Anakatabase, livre inaugural des Editions Anakatabase, texte et typographie de François Da Ros, typographe au plomb mobile, gravure de Martine RassineuxANAKATABASE, texte et tuypographie de François Da Ros, gravure de Martine Rassineux

bulletin à paraître di livre Anakatabase

Anakatabasien dans le livre d'artiste ANAKATABASE, texte et tuypographie de François Da Ros, gravure de Martine Rassineux

 

 

Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux/ Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux Skhêma, texte de Platon, typographie de François Da Ros, gravures de Martine Rassineux

 

 

ÉCRITS SUR ANAKATABASE


 Pour marquer le dixième anniversaire de son atelier  consacré exclusivement
à l'édition dans le respect des traditions, d'ouvrages rares et marquants, François Da Ros, le typographe bien connu, débute ses propres éditions par un ouvrage conçu en une collaboration simultanée avec le graveur Martine Rassineux qui, sur 18 pages, nous entraîne  dans la genèse du Signe. Le titre, se voulant énigmatique, résume bien sa démarche ; partant d'un escalier qui cent fois descendu et remonté lors de sa jeunesse dans un petit séminaire de Bourgogne, devient le symbole du Mouvement et de la Vie, il rejoint le vers si expressif par lequel Homère décrivait les mules affairées qui aident à ramener de l'Ida les brindilles pour le bûcher de Patrocle (Iliade XXIII,116); et aussi les auteurs d'Anabase : marche vers l'intérieur, des terres ou de soi-même. Ce retour à soi, cette possession du narrateur comme objet de sa propre découverte - coïncidence autre, et voulue, avec Colomb - est célébré en un texte dense, résumant l'impérieuse vocation d'abord mystérieusement perçue, comme un appel confus et indistinct, puis s'organisant à travers les gestes du métier, qui deviennent progressivement instinctifs et font corps avec l'homme et aboutissent à une sorte de Sacré. A l'issue de l'ouvrage l'auteur nous propose d'ailleurs sa propre traduction de ce texte en une langue conçue et dénommée par lui - anakatabasien -, basée sur un rythme binaire et sur les gestes essentiels de la composition typographique. Pour enraciner son texte dans - la Babel - des langues, l'auteur fait appel à vingt traducteurs qui ont rendu son texte dans les langues les plus marquantes : le grec ancien et le latin classique, aussi bien que l'anglais et le japonais,
le finnois et l'albanais, le tchèque et le roumain, le norvégien et le portugais, etc. de manière à symboliser les langues du monde dans lesquelles le typographe a opéré sur ses presses. Œuvre d'art en soi, ce travail peut témoigner de la réalisation - du plus haut et secret idéal - pour reprendre la formule de Marcel Proust au début du Contre Sainte-Beuve ; l'artiste à un moment important et marquant de sa carrière s'explique à lui-même et à ses lecteurs privilégiés -, aussi à ceux qui verront le livre à l'occasion d'expositions : c'est une joie rare et pure, dans la lumière de l'esprit.

Patrice Cauderlier.

 

 

 La couleur de la langue prend forme de la lettre. La lettre s'expose à la multiplicité d'un seul récit. François Da Ros ouvre le corps des mots à la portée musicale d'un rythme du sens. Il surgit en excès du message. Anakatabase, pour traversée intérieure du mouvement de la marche. La communauté du récit autobiographique où vont les langues se mêler, pénètre un champ de résonance perceptive qui pose aux distinctions idiomatiques la question d'un alphabet-lien, écriture morte avec sa base ancienne - ferme lettre du grec. A l'histoire étymologique des identités linguistiques, le typographe François Da Ros superpose l'essence spirituelle d'un rythme, flux au fond de la lettre. Ici, l'histoire disparaît. Elle ne laisse que l'exacerbation des caractères dont la seule lecture possible est l'illisible. La chair du texte rouge délivre comme une seule bouche, un silence qu'habite le noir surnombre d'autres langues écrites, des chemins éclatés que le typographe geste à geste apprend à frayer. L'encre alors des traces reparaît le souvenir qui l'a porté à l'ouverture du livre, signe incompréhensible que la main communique à l'esprit s'il accepte de regarder sans savoir. Ici, le graveur, Martine Rassineux, ouvre les gestes à la rencontre du métal, livre du pensable - plomb ou cuivre - révélant l'équilibre d'une pesée. Les graves du creusement, dissymétriques à la matière, cherchent un point de tension, immobile. L'acide pressure le cuivre, meurtrit le signe. Il lui arrache les figures. Mais seul le travail du graveur rencontre ce temps extrême auquel tient l'espace négatif d'une gravure. Son geste est la condition d'écart qui suspend le lieu de rencontre entre le métal et l'attaque. L'encre dépose alors le signe à la limite de l'effacement et de la trace. Martine Rassineux rend libre le corps de la lettre. Anakatabase porte le pas des figures à encourir le déséquilibre du désir. Mais les torsions, où le signe semble trouver l'accord d'une présence en mouvement, tiennent en même temps d'une verticalité de l'arrachement et de la force muette d'attraction du cuivre vivant le fond du papier. La lettre recueille le corps oublié du sens dont l'impression est en marche. Lettre noire des figures, le fond surgit indistinctement gris. Langue du fond, d'une écriture immémoriale, l'anakatabasien échappe au langage. Le typographe, François Da Ros, ne l'invente pas. A composer les mots, il a découvert la gestualité nécessaire à chaque lettre. Et il nous dit par cette ultime traduction, un possible retour du livre au début. Pourtant, si le signe transcrit le mouvement précis du typographe composant une lettre et, l'anakatabasien reconstruit le texte du récit initial, ce n'est pas là sa source. La source serait la présence muette du fond ouvert par la gravure de Martine Rassineux. Gris, ni blanc ni noir, de la mine de plomb, pour impression de l'anakatabasien.Il ne resterait alors de l'alphabet que celà : un corps. L'anakatabasien n'a gardé que l'écriture du dessin sans langage. L'effacement du caractère ouvre le signe à cette rencontre - entre la main et le plomb - (F.D.R) où prend corps le sens, à travers l'épreuve gestuelle des figures à peine déjà lointaines par la transparence du papier.

Catherine Cyssau.

 

 

Réformes philamthropiques

et réformes orthotypographiques, alphabets articiciels et synthétiques.

 

 



Jeff Tombeur.

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