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Grâce
à eux, il découvre le monde des livres d'art auxquels il consacrera
désormais toute son énergie. Il ne les quittera qu'à la fin de l'année
1978. François Da Ros dit volontiers qu'il leur doit tout. Ils lui
transmirent l'amour du métier, la connaissance très poussée des différents
types de papiers, la beauté de la lettre. Il apprit à travailler avec
des poètes, des artistes, à dialoguer avec eux. C'est dans cet atelier
qu'il noua des liens d'amitié avec le poète Pierre Lecuire, qu'il
rencontra dès 1964.
En 1964, lorsque François Da Ros entra chez Fequet et Baudier, l'atelier
était constitué de six personnes : deux imprimeurs, un compositeur, une
femme qui faisait la brochure, et les deux patrons, Marthe Fequet et Pierre
Baudier. Il y avait deux platines Phoenix (puis une troisième), deux presses
à bras (l'une pour le format Raisin, l'autre pour le format Jésus). Marthe
Fequet avait manipulé le plomb très jeune, vers l'âge de huit, dix ans,
auprès de son père, pressier de formation, et qui possédait un atelier de
typographie, rue Falguière, à Paris. Quant à Albert Baudier, qui se faisait
appeler Pierre, il avait suivi les cours de l'Ecole Estienne, en tant qu'imprimeur.
C'est son père, Paul Baudier, qui le fit mettre en stage chez le père
Fequet.
A cette époque, l'atelier était florissant; les années de guerre avaient
été de grandes années, consolidant leur renommée. Celle-ci était fondée
sur le don particulier qu'avait Marthe Fequet d'accompagner les artistes,
de comprendre les livres dont ils rêvaient. Tandis que nombre d'ateliers
de typographie de l'époque étaient seulement obnubilés par la qualité irréprochable
du travail, en suivant le modèle de l'Ecole Suisse, Fequet et Baudier soignaient
aussi l'accueil des artistes. Deux grands artistes ont tout particulièrement
marqué la carrière de Fequet et |
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