(par François Da Ros)

Tout un chacun
s'installant devant
une casse de typo, peut
sur le champ, avec l'aide du
plan précisant l'emplacement
de 
chaque  lettre,  commencer  à
composer. Au bout d'un certain temps
selon sa capacité à s'investir, il aura assimilé
les règles de base de la composition manuelle et il
composera.


Est-il devenu typographe?

Il connaît sa casse comme le pianiste connaît les 82 notes de
son clavier. Il compose donc correctement, scolairement, en respectant
toutes les règles typographiques. Il fait donc une bonne composition utilitaire en
employant au mieux toute la technique et les différents caractères mis à sa disposition.

Et alors ?

Dix, vingt ou quarante ans
plus tard, il est comme ce pianiste qui, ayant pianoté toute sa vie, continue à jouer sans chaleur – obnubilé
  par la fausse note!... – qui n'est... ne sera jamais possédé par son instrument... et qui ne le possèdera jamais non plus !...